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Chirurgien

Brief info

Je n’ai plus d’activité médicale depuis le début de ce siècle. Mon implication dans l’asile est associative, générale, égale à celle d’autres bénévoles ; je ne donne plus de consultations et ne délivre pas de certificats médicaux. Au quotidien, parmi les problèmes rencontrés, ceux en rapport avec la santé sont très nombreux (notre politique d’asile rend les gens malades et les déstructure).

En nous confrontant à la LAsi et LEI nous réalisons ses imperfections, ses effets pervers quand il s’agit de violation des droits humains (de l’enfance en particulier) et de contradictions avec notre belle Constitution fédérale, violations commises en toute légalité. En 2006 nous le savions déjà, mais les politiques nous ont dit « votez ces lois, la Suisse a une vocation humanitaire, la loi sera toujours appliquée avec empathie, des exceptions seront possibles ». Il n’y a JAMAIS eu de traitement d’exceptions, par peur du précédent… Alors, dans mes cercles on m’interpelle : « que dit le corps médical ? ». Hélas je ne peux parler qu’en mon nom…

Je suis donc emprunté ; les associations faîtières n’ont pas les coudées franches, elles représentent toute la gamme de ses membres, d’un extrême à l’autre….
Quand Josiane Pralong m’a contacté, je me suis dit : chic, voici une association médicale qui osera prendre des positions claires, humanistes, humaines, dénoncer avec force et faire entendre la voix des médecins par définition indépendants de tout assujettissement à une autorité autre que leur conscience. N’avons-nous pas suivi depuis Hippocrate, malgré de multiples tentatives de nous instrumentaliser, la voie de l’indépendance, comme le propose également le Code de déontologie de la FMH :

Art. 2 : Le médecin a pour mission de protéger la vie de l’être humain, de promouvoir et de maintenir sa santé, de soigner les maladies, d’apaiser les souffrances et d’assister les mourants jusqu’à leur dernière heure.

Fin de l’Art. 3 : Le médecin se refuse à tout acte médical ou toute prise de position incompatible avec sa conscience.

Quand l’Etat – pour ne citer que les cas extrêmes – demande au corps médical de cautionner des renvois musclés ou de préparer psychologiquement ces « condamnés » à cette torture, la ligne rouge est franchie.

Je plaide pour que notre groupe
- témoigne des effets pervers de nos lois, informe les politiques, les médias ; nous voulons être la voix de ceux et celles qui sont privés de parole (volet médiatique).
- devienne un pôle de compétence, une plateforme d’échange pour les médecins actifs au front de l’asile, souvent seuls et démunis. L’union fait la force. (volet soutien professionnel)